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Palette, le premier vernissage de Popey !

Présent en solo depuis 2019, Popey nous a dévoilé le 8 Avril son premier projet : la mixtape Palette. Pour l’occasion nous avons rencontré le natif de Villeneuve-Saint-Georges pour aborder son parcours pré-projet, sa série de titres colorée, ses collaborations avec Sadek et DA Uzi ou bien sa période au sein du groupe S2R Gang. C’est parti !

Ça y est le premier projet de ta carrière solo, Palette, est dehors ! Comment tu te sens ?

Je suis fier ! Je voulais montrer de quoi je suis capable, montrer ma palette comme le projet le dit. Montrer mes différentes couleurs vocales.

Satisfait des retours ?

Oui je suis content. Ma plus grande surprise ça a été d’avoir eu beaucoup de retours sur mes sons plus ouverts, ce que je ne fais pas d’habitude, du style « Olive » et « Élastique », pas que sur mes sons trap. J’ai beaucoup plus de retour sur ces titres qui sont plus accrocheurs.

C’était une réelle envie de te diversifier ou ça s’est fait comme ça sans calcul ?

Oui il le fallait. De base moi je suis un trappeur, c’est du noir, du noir, du sombre. Comme c’est mon premier projet il fallait que je montre tout ce que je sais faire.

Avant de rapper en solo tu évoluais au sein du S2R Gang. Est-ce que tu peux nous parler de cette période ?

J’ai commencé avec eux. En vrai de vrai c’est là où mon nom a vraiment pris de l’ampleur.

Cover de Palette

Tu en as tiré quelque chose de cette expérience en groupe ?

Oui ! Après quand tu te lances en solo c’est plus compliqué. Tu dois écrire des sons plus longs, tu as seulement tes idées à toi. Quand tu es en groupe tu écris ton petit couplet… en solo tu passes un nouveau cap.

C’est quoi le déclic de ton départ en solo ?

Y’a pas vraiment eu de déclic. Je devais pas me lancer en solo de base mais y’avait des labels qui me voulaient en solo et je voulais me tester. C’est bien d’être en groupe mais je voulais me prouver à moi-même ce que j’étais capable de faire en solo.

Entre 2019 et 2021 tu as enchainé les titres et freestyles. Comment tu as vécu cette période où tu devais faire tes preuves ?

Pour moi c’était la meilleure période en vrai parce que c’est là où j’allais être fixé. Voir si les gens accrochaient en solo ou pas. Et mes premiers sons et freestyles c’est ceux qui ont le plus de vues encore aujourd’hui. C’est ceux où les gens ont accrochés et ont vu que je pouvais faire le taff seul. Après seul c’est un grand mot… je suis toujours accompagné de mes potes hein !

Il y a un titre parmi ces premiers qui selon toi t’a vraiment propulsé ?

Oui ! C’est « T-Max » ! C’est celui qui a le plus tourné et qui a le plus de vues.

Parmi ces titres il y a « Tchop » avec Sadek qui t’a exposé aux yeux d’un nouveau public. Comment s’est faite cette connexion ?

Sadek c’est mon ancien DA (directeur artistique) qui parlait avec lui. Il lui a fait écouter ce que je faisais, il a kiffé et on s’est rejoint en studio directement. C’est lui mon premier gros feat !

Toi tu es de Villeneuve-Saint-Georges qui compte des artistes comme Oboy, Hös Copperfield ou le légendaire MC Solaar. Comment tu vois la scène locale ?

C’est lourd ! À Villeneuve y’a différents styles, y’en a qui chantent, y’en a qui font des trucs pop, y’a pleins d’artistes sur qui il faut mettre la lumière !

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Il y a des artistes avec qui tu aimerais particulièrement collaborer ?

Je collabore avec tout le monde moi ! (rires)

Je te parlais d’MC Solaar, il y a des anciens qui t’ont donné envie de rapper ?

Quand j’étais plus petit j’écoutais beaucoup de Booba, beaucoup de Kaaris, beaucoup la Sexion d’Assaut. Après mon père était beatmaker donc je baigne dans le rap depuis que je suis né en vrai. Un jour j’ai eu une envie, j’ai écris un texte et avec des potes on s’est chauffés on a créé un groupe et c’est parti de là.

Fin 2021 tu as lancé une série de titres qui reprend la thématique des couleurs. Est-ce que tu avais déjà une idée derrière la tête ?

De base on voulait faire une série de freestyles mais on voulait pas l’appeler « Numéro 1 », « Numéro 2 » comme tout le monde fait. On voulait qu’il y ai un truc qui change. Du coup on s’est dit on va faire un truc avec les couleurs mais avec chaque clip où la couleur précise ressort à fond. Si c’est vert fallait que tout soit en vert de A à Z.

Carrément pour te donner une anecdote, dans mon troisième clip, « Amarillo », il y a un mec qui a commenté « imaginez Popey il sort un projet qui s’appel Palette ». Je me suis dis « oh le batard l’idée est lourde« , parce que quand t’entend palette tu penses à la palette de couleur, celle du peintre, mais aussi la palette artistique, la palette technique.

Mais du coup tu l’as nommé comme ça parce qu’un mec a mis en commentaire le terme « palette » ?

Je vais pas te mentir c’est exactement ça ! Le mec a eu une putain d’idée ! (rires)

Sur le projet ta palette artistique est large, il y a des titres ensoleillés comme « Élastique » ou « Olive » et des plus sombres comme « Propriétaire » et « Eve ». C’est quoi le domaine dans lequel tu te sens le plus à l’aise ?

La trap ! Mais bizarrement j’ai plus de retours sur des sons plus ouverts comme « Olive » ou « Élastique ».

Tu t’es déjà essayé à la drill ?

Ouais ! Dans ma série de freestyles il y a 2 sons drill (Red et Amarillo). Après la drill c’est pas moi, c’est une tendance musicale mais c’est pas moi, c’est pas ce que je fais.

Dans Palette il n’y a pas particulièrement d’introspection profonde. C’était un choix de ne pas te livrer ou tu n’y a pas forcément réfléchi ?

Il y a des sons où je me livre quand même ! (rires)

Oui c’est vrai mais j’ai l’impression que tu te places plus comme un descripteur de ce qui t’entoure…

Dans ce que les gens vivent il y a une part de moi dedans donc on peut dire que c’est mon introspection indirecte en quelques sortes.

Sur le projet il y a un seul feat, c’est DA Uzi. Pourquoi lui ?

C’est mon ancien DA qui parlait aussi avec lui. C’est un titre qui a été enregistré il y a plus de deux ans ! Après je te mens pas j’aurais aimé faire ma palette en solo mais voilà c’est un titre qui accompli la palette. Je me sentais pas de ne pas le mettre.

Il y a des artistes qui t’influencent pour écrire ou juste dans les sonorités ?

Pas spécialement pour écrire… après j’écoute beaucoup d’artistes. Des ricains, du Kendrick Lamar, des français, du Hamza, du Josman. Mais il n’y a pas d’artistes qui m’inspirent vraiment, je me dis pas « ah lui il m’inspire je rappe comme lui ! »

Dans une vieille interview Kaaris avait déclaré que quand il sèche il lance un film ou une série et il écrit en fonction de ce qu’il voit. Est-ce que ça t’arrive ?

Ça m’est déjà arrivé ! Moi ce que je fais c’est que des fois j’écris avec un mot. Par exemple « Cerné », le dernier son du projet, j’avais écrit ça en haut de la feuille et j’ai écrit autour de ça.

Dans l’outro tu dis « J’prépare du sale », la suite arrive vite ?

C’est ça ! Palette est sorti mais on est pas à l’abri de voir un autre truc sortir cette année…

On sera là pour relayer ! Merci pour ton temps !

Merci à vous ! Force !

©alyasmusic
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